neè le 17 décembre 1920 á Saint-Ouen
Résistance, condamnée á 5 ans d'enfermement á la prison
Ravensbrück: june 1944, puis Leipzig (usines d'armements)
Une enfance heureuse Née le 17 décembre 1920 en France à Saint-Ouen, Lucienne est issue d'une famille plutôt aisée. Elle connaît les vacances avant la guerre. Dès son enfance Lucienne fait partie des jeunesses communistes, puis adhère au Parti. Quand les troupes Allemandes atteignent la France, ses parents prennent la décision de l'envoyer chez des amis hongrois, dans l'Yonne près de Sens, afin de la protéger des Allemands.
Pendant la Résistance Elle est chargée de la distribution des tracts et de rencontrer des adhérents communistes résistants pour leur faire passer des informations sur les mouvements de résistance. Elle doit partir car elle est recherchée par la police et se retrouve à Auxerre sous l'identité de Madeleine Guyot (tout en gardant les anciens papiers dans sa valise).
L'arrestation et la condamnation Après avoir vécu avec son compagnon Jules Brugot, elle est repérée et arrêtée, le 26 août 1941 par la police française du régime de Vichy (collaborateur). Elle est conduite au commissariat d'Auxerre, interrogée, emmenée à la maison d'arrêt, puis est mise 6 mois « au secret ». Le 14 janvier 1942 on lui annonce que son compagnon Jules Brugot a été fusillé, le 13 janvier 1942, elle est alors enceinte de 6 mois. Enceinte lors de son jugement au tribunal de cour spéciale (tribunal réservé aux opposants) à Paris, elle est condamnée à 5 ans d'enfermement à la prison centrale de Rennes. Peu de temps avant son accouchement le 13 mai 1942 (où elle accouche d'une fille), elle est conduite à la maternité de Ponchaillou où elle reste 3 semaines après la mise au monde de sa fille.
Sur les routes de l'Allemagne Quand on lui annonce le 13 mai 1944 (jour des 2 ans de sa fille) le transfert des détenues en Allemagne, Lucienne laisse sa fille à l'assistance publique de Rennes, où ses parents la récupèrent. Sur la route pour l'Allemagne le 25 mai 1944, les trains s'arrêtent à Romainville dans les camps de Nen-Brem, où elley retrouve sa jeune soeur Yvonne Rolland (qui se suicidera après la guerre). En passant par Sarrebruck, elle est déportée à Ravensbrück (camp de concentration), puis à Leipzig (usines d'armements). Là-bas le soutien moral est la principale chose qui fait tenir les détenues. Lucienne travaille dans des usines d'armements à l'extérieur des camps, à Leipzig. Quand les Allemands commencent à perdre la guerre, ils évacuent les camps, à pied : c'est « la marche de la mort ». C'est donc pendant ces évacuations que Lucienne et ses camarades se sont s'évadées.
De retour en France, elle retrouve une partie de sa famille ainsi que sa fille le 20 mai 1945, mais n'oublira jamais ce qui s'est produit pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Aujoud'hui a l'âge de 85 ans, « Lulu » vient raconter son histoire, pour témoigner à la jeunesse de nos jours de ce que peut ce faire l'Homme, s'autodétruire.
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