Née Le 31 mai 1923 à Paris, elle arrive à Paimpol puis à l’Ile de BREHAT vers 12 ans Yvette, Marie-José WILBORTS, qui se fera appeler Marie-Jo. Elle entre en Résistance, en Bretagne, contre l'occupant nazi et les collaborateurs français dès l'âge de 17 ans,
Pendant l'été 1940, les troupes allemandes débarquent à Bréhat, et réquisitionnent les maisons. Chez Marie-Jo, on écoute la voix de Londres. En dépit du danger, Marie-Jo commence à transporter des messages : « Malgré mon jeune âge, je ne faisais pas ça naïvement. Les exécutions sont arrivées très vite, le contexte était pesant, nous mesurions les risques. » À l'automne 1941, elle entreprend des études de médecine à Rennes et se procure un Ausweis (laissez-passer) qui lui permet de circuler en zone interdite vers la côte pour voir ses parents. Elle fait partie de « la Bande à Sidonie » créée par sa mère et ensuite intégrée au réseau « Georges France 31 » lié à l'Intelligence Service britannique. Glissés dans ses cahiers d'anatomie, les plans de défense côtière passent au nez et à la barbe de l'ennemi. Ils sont ensuite acheminés jusqu'aux Alliés, en Angleterre. Marie-Jo est arrêtée, le 22 mai 1942, chez sa logeuse. Devant la maison, une traction noire l'attend. Elle a juste le temps d'écrire un mot sur la table de la cuisine : « Je suis arrêtée. Prévenir famille et amis. » Emprisonnée par l'armée allemande à Rennes, puis à Angers. Elle y retrouve ses parents et onze autres membres de son réseau de renseignements et d'évasions. Elle est ensuite transférée à la prison de la Santé pour être interrogée par la Gestapo. Elle côtoie Marie-Claude Vaillant-Couturier. Elle est ensuite emmenée à la maison d'arrêt de Fresnes. Marie-Jo est condamnée à mort, peine commuée en déportation Nacht und Nebel (Nuit et Brouillard). Le train part de la gare de l'Est à Paris le 26 juillet 1943 avec sa mère Suzanne et 56 autres femmes françaises NN en wagon cellulaire pour le camp de Ravensbrück. Ce groupe de 58 femmes est placé dans le block 32 des NN, considérées comme disparues, sans lettres ni colis. Marie-Jo travaille dans l'usine Siemens du camp, et confectionne clandestinement de petits cadeaux pour soutenir ses camarades. Son père, déporté à Buchenwald décède le 24 février 1944 En été 1944, elle est affectée à la Kinderzimmer (la chambre des enfants). Il est difficile de dire combien d'entre eux sont nés en déportation, mais les travaux entrepris par la Fondation pour la mémoire de la déportation (FMD) ont pu recenser 23 enfants français nés à Ravensbrück, dont seulement trois ont survécu. Marie-Jo assiste également à la stérilisation des femmes Romnja et Sintizze et aux expérimentations médicales menées par les médecins nazis sur les jeunes résistantes polonaises du block 32 des NN. Elles furent transférées avec les autres NN le 2 mars1945 pour Mauthausen d'où elles seront libérées le 21 avril. Elle arrive à Paris le 1ermai1945. À la Libération, Marie-Jo témoignera contre Fritz Suhren, commandant du camp de Ravensbrück de 1942 à 1945, et poursuivi pour crimes contre l'humanité. Elle se reconstruit et reprend ses études de médecine. Elle se marie avec Paul-Henry CHOMBART de LAUWE . Elle redevient militante avec la lutte contre la torture pendant la guerre d’Algérie. En 1954, elle entre au CNRS et travaille avec le professeur Heuyer, chef de service de pédopsychiatrie à l'hôpital de la Salpêtrière .elle écrira sur les enfants aussi en ayant approfondi le sujet sur sites (enfant en jeu ) Entre autres décorations elle reçoit la Grand croix de la Légion d’honneur et est honorée au Sénat. Membre active de la Ligue des droits de l'homme, elle fait également partie de la présidence collégiale de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP), Co Présidente de l’Amicale de RAVENSBRUCK)depuis 1979 et depuis 1996 assure la présidence de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation,, à la suite de Marie-Claude VAILLANT-COUTURIER à présent après tant d’années de combat et de témoignages elle se repose Sources archives FMD- Amicale